Faire bouger les lignes concernant l’égalité des chances

égalité des chances

« Tout l’enjeu de nos programmes, c’est d’infléchir des trajectoires, de révéler des potentiels », c’est ainsi que s’est exprimée Lucile Deschamps, nouvelle déléguée générale en charge des programmes Egalités des Chances de la Fondation Culture & Diversité, fondée par Marc Ladreit de Lacharrière. Le ton est vite donné. En effet, la fondation s’est donnée pour mission d’accompagner les jeunes issus de milieux modestes, au travers de programmes de préparation aux concours des grandes Ecoles de la culture, que ce soient les écoles d’architecture, les écoles d’art et de design ou encore l’école du Louvre. Le tout, vous l’aurez compris, au service de l’égalité des chances…

Engagement pour l’égalité des chances

Pour comprendre les raisons qui ont poussé la fondation à s’investir pleinement en faveur de l’égalité des chances, il faut revenir à la genèse des programmes Egalités des Chances. A cette époque, les conventions CEP en faveur des jeunes des quartiers populaires ont fait leur apparition. Faisant partie du conseil d’administration de Sciences Po, Marc Ladreit de Lacharrière souhaitait transposer l’idée aux grandes publiques de la culture, de sorte à lever les appréhensions, voire la peur des jeunes issus de milieux modestes. L’idée était simple : rendre le monde de l’art et de la culture plus accessible.

Pour rappel, la fondation œuvre, depuis sa création en 2006, aux programmes de Cohésion Sociale. Elle soutenait à cet égard plusieurs institutions pour qu’elles puissent mener leurs actions, notamment l’orchestre Colonne, le Rond Point, ou encore le Centre chorégraphique de Grenoble… A partir de 2016, la fondation décide de changer de modèle, et lance des trophées tels que le Trophée d’Impro Culture & Diversité, le Trophée de Slam à l’école… La fondation s’est également développée sur le volet Egalités des Chances et s’engage pleinement pour les jeunes. Aujourd’hui, elle compte une douzaine de programmes en partenariat avec des écoles d’art et de design, d’architecture, de journalisme… Elle a aussi conclu des conventions-cadres avec les ministères de la Culture et de l’Education nationale.

Programmes d’Egalités de Chances : quels impacts sur les jeunes ?

Tout part d’un constat : les jeunes issus de milieux modestes ne croient pas en leurs chances d’intégrer les écoles d’art, bien qu’ils soient férus de culture. Un constat confirmé par Lucile Deschamps, qui explique : « Ils ne s’imaginent pas pouvoir entrer dans ce type d’école, car ils pensent que c’est trop prestigieux. Le stage va leur service de déclic ». Car il faut savoir que la fondation organise des stages pour ces jeunes, qui ont un impact réel sur eux : « C’est d’ailleurs intéressant de voir la métamorphose de ces jeunes entre le début et la fin du stage. Ils prennent confiance en eux. Tout l’enjeu de nos programmes, c’est d’infléchir des trajectoires, de révéler des potentiels. Nous les suivons sur une dizaine d’années. C’est une de nos spécificités », détaille Lucile Deschamps.

Egalités des chances : un travail à recommencer

Beaucoup d’obstacles continuent de se dresser entre les jeunes issus de milieux modestes et leur rêve d’intégrer les domaines de l’art et de la culture (coût des écoles prestigieuses, situation géographique…). Heureusement, les écoles commencent à en prendre conscience, et se mobilisent de plus en plus sur le sujet. En tout cas le travail sur l’égalité des chances doit être poursuivi, notamment en faisant mieux connaître les écoles d’excellence publiques, plus accessibles financièrement que leurs consœurs dans le privé.

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