Comment le transhumanisme concurrence les religions

Comment le transhumanisme concurrence les religions

Le transhumanisme est un mouvement culturel et intellectuel qui a pour objectif de dépasser les limites physiques et biologiques de l’être humain grâce à diverses techniques et technologies. Mais une autre notion est récemment apparue, à savoir une dimension religieuse. Le point sur le sujet avec le biologiste Jean Jacques Perrut.

Les fondements du transhumanisme

Pour rappel, le transhumanisme œuvre pour permettre à l’être humain de s’améliorer, notamment au niveau de ses compétences physiques, mentales ou encore intellectuelles. Il s’appuie pour cela sur des sciences modernes et futures comme la robotique, l’informatique, les nanotechnologies, les sciences cognitives… Ce mouvement tend à mettre en symbiose l’Homme et la machine dans un laps de temps assez court, de 30 à 50 ans.

Après avoir été très ancré aux Etats-Unis, le transhumanisme a émergé en France au cours des dernières années, jusqu’à devenir un véritable courant de pensée.

Quand la religion donne une autre dimension à la science

Une nouvelle donne a offert une dimension encore plus large au transhumanisme. En effet, Anthony Levandowski, le fondateur de la voiture autonome de Google (Waymo), a fondé et déposé des documents légaux concernant une organisation religieuse, « Way of the future ». Cette nouvelle religion œuvre à « développer et promouvoir la prise de conscience d’une divinité basée sur l’intelligence artificielle pour améliorer la société ». Elle est ainsi censée préparer l’avènement d’un dieu né de l’intelligence artificielle.

Ce dogme et ses fondements ne sont pas sans rappeler le transhumanisme… Les similitudes sont nombreuses, et les experts sont unanimes sur le fait que le transhumanisme affiche depuis le début une dimension religieuse, et non pas seulement scientifique, notamment au travers de ses discours sur la verticalité et l’aspiration à une certaine transcendance. Et ce mouvement répond pleinement aux aspirations de l’Homme, à cela qu’elle œuvre à tendre vers l’immortalité, sur fond de fin du monde, de l’espérance ou encore de la gnose.

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