De la même manière que l’habit ne fait pas le moine, la voiture ne fait pas le bon pilote en sport auto. Aussi performante soit-elle, elle ne pourra faire la différence que lorsqu’elle est pilotée par un technicien aguerri, au top de sa condition physique et mentale. Le point sur le sujet avec Frederic Ducourau.
Le pilote auto est avant tout un athlète
Une simple observation à l’œil nu d’un Sebastian Vettel ou d’un Lewis Hamilton suffirait à s’en convaincre : la crème de la crème des pilotes auto mondiaux sont des athlètes accomplis, ce qui leur donne un avantage sérieux sur la concurrence. Souvent, au-delà des performances de la voiture, c’est la préparation physique et mentale des pilotes qui fait la différence en course. Plus qu’un choix, une condition physique parfaite est désormais une réelle nécessité dans le monde de la course automobile, quelle que soit la discipline (WRC, F1, Grand Tourisme…). La raison à cela est très simple. Outre le caractère professionnel de ces disciplines, il faut savoir qu’un pilote doit contrôler un bolide d’une puissance extrême sur des circuits exigeants. La moindre défaillance physique ou défaut de concentration peut avoir des conséquences terribles, au-delà de la simple défaite.
Quelle préparation physique pour un pilote professionnel ?
Le fait de piloter une voiture puissante exerce des contraintes musculaires importantes au niveau du cou, du dos, des bras, des poignets, des mains et des jambes. En plus des contraintes musculaires, le rythme cardiaque du pilote est soumis à une forte pression. D’où la nécessité d’une bonne préparation physique, qui combine le cardio au travail des muscles. Outre les sports d’endurance comme le vélo ou la natation, essentiels à la préparation, le pilote doit faire des exercices de renforcement des muscles et de souplesse, avec une attention particulière au haut du corps, ce qui va l’aider à garder sa position assise pendant des heures. Parmi les exercices utiles dans ce sens, on peut citer les tractions, le soulevé de terre, les pompes ou encore le gainage.
Quid de la préparation mentale ?
Aucune préparation physique ne saurait être complète sans l’inclusion de l’aspect mental. Est-il encore utile de souligner l’importance d’un mental en acier dans un sport aussi compétitif que la course auto ? A ce rayon, il est essentiel de réaliser des exercices d’assouplissement et de relaxation, qui permettent en outre d’améliorer l’élasticité musculaire après chaque entraînement. De toute évidence, les exercices de relaxation apportent leur lot d’avantages, notamment du point de vue de la sérénité et de la concentration accrue pendant les courses. Aussi, pour développer leurs réflexes, de plus en plus de pilotes optent pour des exercices de sophrologie. Ces derniers les aident à avoir un meilleur équilibre, et de renforcer leur concentration.
Rappelons que bien que la course auto soit taxée de sport mécanique, elle repose essentiellement sur les performances des pilotes. Très tôt, ces derniers ont saisi toute l’importance d’une bonne préparation physique et mentale. Et c’est tout à l’avantage des spectateurs et fans de la discipline que nous sommes. Aujourd’hui, nous avons la chance d’assister à un niveau de compétition jamais égalé dans l’histoire. Un niveau largement dû aux performances des machines, mais aussi à la condition physico-mentale des pilotes.