Rejoindre le conseil d’administration d’une entreprise, c’est ouvrir la porte à une évolution majeure dans votre carrière et à un enrichissement considérable en termes de compétences et d’expériences. Mais comment franchir le seuil de cette opportunité prestigieuse ? Éléments de réponse avec Frédéric Bonan !
Comprendre le rôle d’un conseil d’administration et définir vos objectifs
La première marche vers un siège au conseil d’administration (CA) ? Saisir pleinement son rôle et ses responsabilités ! De l’embauche ou du licenciement du PDG, à la supervision de la stratégie à long terme de l’entreprise, en passant par la culture et l’éthique de l’organisation, les enjeux sont multiples et nécessitent un engagement conséquent. Ainsi, s’impliquer en tant qu’administrateur peut exiger un investissement de plusieurs heures par mois, voire plus.
Il est tout aussi important de bien choisir le type d’entreprise au sein duquel vous souhaitez servir, car de lui dépendra le volume horaire et l’énergie que vous devrez y consacrer. A ce niveau, notez que les conseils d’entreprises privées ou d’organismes à but non lucratif possèdent souvent des structures plus souples que les sociétés cotées en bourse, offrant ainsi aux nouveaux administrateurs de riches opportunités d’apprentissage.
Booster sa visibilité
Lorsqu’il s’agit de se positionner comme un candidat potentiel pour un conseil d’administration, renforcer son profil professionnel et développer son réseau deviennent essentiels. Si le processus de recrutement pour un CA repose fortement sur les relations, il ne faut pas pour autant oublier d’adapter votre CV/profil sur les réseaux sociaux pour souligner vos compétences et vos réussites. Il est également important de comprendre ce que recherchent les entreprises et leurs comités de nomination : se présenter comme le candidat idéal implique de montrer en quoi vos compétences et votre expérience peuvent combler les besoins spécifiques d’un conseil. Par exemple, si vous avez plusieurs années d’expérience dans le secteur financier, cela peut être un atout majeur pour contribuer aux décisions stratégiques de l’entreprise.
Mener des recherches approfondies sur l’entreprise et son conseil d’administration
Avant de poser votre candidature pour un poste au conseil d’administration, pensez à réaliser une recherche approfondie sur l’entreprise concernée et son secteur d’activité ! Pourquoi, dites-vous ? Tout simplement pour comprendre en détail ses opérations, les défis auxquels elle fait face, les opportunités qu’elle peut saisir, ainsi que la dynamique de son conseil d’administration actuel. Plongez dans les rapports annuels, les articles de presse, les analyses sectorielles et les publications spécialisées pour acquérir une connaissance approfondie de la position de l’entreprise dans son industrie. Qui plus est, s’informer sur les profils et les parcours des administrateurs actuels et des membres de la direction peut également s’avérer très instructif.
Optimiser votre entretien pour un poste au conseil d’administration
L’entretien pour intégrer un conseil d’administration ne se résume pas à une simple évaluation de votre profil ; c’est une véritable conversation bilatérale. Rappelez-vous que vous choisissez le conseil d’administration tout autant qu’il vous choisit, d’où l’importance de mettre en avant la manière dont votre expérience et vos compétences peuvent enrichir le conseil. D’après les experts interrogés, les conseils d’administration valorisent particulièrement quatre qualités chez les candidats : la curiosité intellectuelle, l’engagement, la compréhension claire de leur rôle d’administrateur, ainsi que l’humilité et l’intégrité.
Préparez également des questions spécifiques pour mieux comprendre le fonctionnement interne du conseil : comment se déroule le processus de prise de décision ? Quel style de communication prévaut entre les membres ? Renseignez-vous sur les relations existantes au sein du conseil. Si vous découvrez que la majorité des membres proviennent de la même communauté ou ont été choisis directement par le PDG, cela peut être considéré comme un signal d’alerte, selon les experts en gouvernance.