Accès à l’eau : un droit humain fondamental ?

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Saviez-vous que la Déclaration universelle des droits de l’homme est le document le plus traduit au monde (disponible dans plus de 500 langues) ? Or, il est étonnant de constater que plus de 70 ans après ce texte établissant les droits fondamentaux et une dignité égale, les populations du monde entier n’ont pas accès à l’eau potable. D’où notre question : l’eau potable est-elle un droit humain fondamental ? Voici l’avis de Life ONG sur la question.

Accès à l’eau : peut-on parler de droit humain fondamental ?

Les droits de l’homme englobent le droit à la vie, à la liberté, le droit de ne pas être soumis à l’esclavage et à la torture, la liberté d’opinion et d’expression, ou encore le droit au travail et à l’éducation. Ainsi, dans cet esprit, la résolution 64/292 des Nations Unies dispose que chaque être humain a le droit d’avoir de l’eau potable et des installations d’assainissement. Dans cette résolution, ces deux éléments sont décrits comme étant essentiels à la réalisation de tous les droits humains. Vous l’aurez donc compris, l’ONU reconnaît clairement que l’accès à l’eau potable est à la base de tous les autres droits humains. Mais force est de constater que l’approvisionnement reste malheureusement insuffisant…

Un besoin de 50 à 100 litres d’eau par jour

Selon l’OMS, toute personne a besoin de 50 à 100 litres d’eau par jour pour satisfaire ses besoins (se laver, s’hydrater…). Or, les principaux consommateurs d’eau ne sont pas les ménages, mais bel et bien les entreprises et les usines, qui consomment près des deux tiers de l’approvisionnement en eau disponible. Par ailleurs, l’OMS a également créé les Directives pour la qualité de l’eau de boisson, selon lesquelles la source d’eau doit être exempte de micro-organismes et de produits chimiques, sans odeurs, couleurs ni goûts étranges. De plus, le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) stipule que l’eau ne devrait pas coûter plus de 3% des revenus annuels du ménage.

Cela dit, malgré les directives claires et strictes de ces organismes, on compte pas moins de 785 millions de personnes dans le monde qui n’ont pas de source d’eau traitée et située à moins de 30 minutes aller-retour de leur domicile. aussi, près de 150 millions de personnes résidant dans des zones rurales et pauvres sont obligées de consommer des eaux de surface non traitées, ce qui entraîne des maladies comme le choléra, la diarrhée, la dysenterie…

Accès à l’eau : les inégalités se creusent

L’eau est un droit humain fondamental, mais la différence d’accès d’un pays à l’autre ne fait que s’accentuer. En Mozambique par exemple, la population locale ne dispose que de 10 litres d’eau par jour, tandis que les Européens peuvent en consommer jusqu’à 300 lires ! Au Sénégal, près de 50% des écoles ne disposent ni d’eau ni d’assainissement. Il y a aussi des inégalités au niveau du prix de l’eau : dans les villes moins développées économiquement comme Jakarta ou Nairobi, les habitants payent entre 5 et 10 fois plus pour de l’eau salubre que ceux qui vivent dans des villes à revenu élevé comme New York ou Londres.

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