Pendant plus de trois millénaires, l’une des plus grandes civilisations de l’histoire a prospéré le long des méandres du Nil, dans le nord-est de l’Afrique. Mais après que l’Egypte soit tombée sous le contrôle des Grecs, des Romains et enfin de la civilisation islamique, les vestiges des pharaons ont été enfouies sous les couches de ces différentes cultures, pour refaire surface des siècles plus tard lorsque les archéologues et les historiens ont adopté l’étude connue sous le nom d’égyptologie. A partir du XIXe siècle, les grandes découvertes telles que la pierre de Rosette et le somptueux tombeau de Toutankhamon dans la Vallée des Rois, ainsi que les fouilles des pyramides de Gizeh, ont ouvert les portes à une nouvelle compréhension des mystères de l’Egypte ancienne. Le point sur quelques-unes des plus grandes découvertes de l’Egypte ancienne avec Helmi Boutros, passionné d’égyptologie.
Les mathématiques
Dans les livres d’histoire, les Grecs s’attribuent souvent le mérite d’avoir inventé les mathématiques. Ils étaient compétents en mathématiques et en astronomie, mais en vérité, ils l’ont appris des anciens Egyptiens. La principale différence est que la géométrie et l’arithmétique égyptiennes étaient principalement utilisées pour des applications pratiques : mesures, transactions commerciales, comment construire des pyramides et couper des roches… Les mathématiques n’étaient pas considérées comme une science théorique par les pharaons.
On pense que les Egyptiens ont introduit le premier système de numération de base de 10 nombres dès 2 700 avant J.-C. et peut-être même avant. Le plus ancien texte mathématique de l’Egypte ancienne est le papyrus de Moscou, découvert vers 2 000 avant J.-C. Les Grecs de l’Antiquité ont ensuite développé et amélioré ce que les Egyptiens avaient inventé.
Calendrier et horloge
Les Egyptiens divisaient le temps en trois périodes principales : la saison des inondations (akhet), qui durait un tiers de l’année ; l’ensemencement et la croissance des cultures (perit) ; et la récolte (shemu). Ces trois saisons comptaient chacune 120 jours et représentaient une année civile. Pour marquer le début de chaque année, ils ont choisi le lever de l’étoile du chien, visible à l’œil nu. Après un certain temps, il est devenu évident que le calendrier était court, mais le début de l’année civile coïncidait avec le début de l’année agricole.
Le gouvernement
L’Egypte ancienne était un pays de droit, mais elle était aussi dirigée par un seul homme, la figure centralisée du pharaon. Le pharaon était encore plus haut qu’un roi car il était considéré comme un dieu vivant. Les pharaons recevaient le droit divin de régner et leur couronnement faisait d’eux l’incarnation du dieu. Théoriquement, ils possédaient toutes les terres et le peuple. Cependant, ils se méfiaient de ne pas offenser la déesse de la vérité, Maât, car même le pharaon était soumis à son pouvoir. Leur seule responsabilité était de maintenir l’harmonie universelle dans le pays.
Comparé à d’autres civilisations anciennes, l’Egypte était le pays le moins belliqueux du monde antique. Sa géographie et ses ressources naturelles lui assuraient protection et nourriture, si bien qu’il n’y a pas eu d’armée professionnelle pendant longtemps. Les pharaons étaient les leaders du peuple dans tous les aspects de leur vie (politique, religieux…) et il n’y avait pas besoin de pouvoir militaire. L’aspect religieux de leur pouvoir était plus important que tout autre chose. Les gens étaient prêts à les suivre afin d’atteindre la grandeur dans l’au-delà. La résurrection d’un pharaon après la mort et sa continuation en tant que dieu dans l’au-delà étaient d’une importance cruciale pour la survie de l’Égypte.