Dans un monde où la fidélité professionnelle semble particulièrement rare, il existe encore des salariés qui n’ont connu qu’un seul employeur. C’est en tout cas ce que révèle une étude menée sur le sujet, montrant qu’un salarié sur trois n’a connu qu’un seul employeur dans sa vie. Mais au sein d’une génération en quête d’émancipation professionnelle, ces perles rares représentent un véritable défi pour les ressources humaines : préserver ces talents fidèles, alors que plus de la moitié des salariés lorgnent vers d’autres horizons, et un tiers quitte le navire sans même exprimer leur malaise. Quels sont donc les secrets de cette fidélité en voie de disparition, et comment les RH peuvent-ils renverser cette tendance ? On fait le point !
La marque employeur est clé pour fidéliser les salariés
Dans la bataille pour la fidélisation des salariés, les dirigeants ont à leur disposition, parfois sans le savoir, une arme stratégique : la marque employeur ! Vitrine des valeurs et de l’engagement d’une entreprise, la marque employeur s’impose au-delà des avantages sociaux, car ceux-ci ne suffisent plus. Selon Rivalis, les talents d’aujourd’hui recherchent avant tout des entreprises dont ils peuvent être fiers, des entreprises qui reflètent leurs convictions et leurs aspirations.
Avec une marque employeur robuste, on constate un afflux de 50 % de candidatures hautement qualifiées, et deux tiers des candidats sont prêts à accepter un salaire moindre pour une entreprise au rayonnement positif en ligne. Cette dynamique débute dès le recrutement, où la transparence et l’honnêteté façonnent la première impression durable. Poursuivant au-delà de la signature du contrat, elle se perpétue dans une politique de Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE) authentique et dans un investissement véritable dans le bien-être au travail. Ce sont des engagements à long terme, nécessitant une communication continue et une implication totale des salariés, démontrant que la marque employeur n’est pas qu’une promesse, c’est une réalité vécue au quotidien.
L’onboarding pour fidéliser les talents
L’enjeu est de taille, car une intégration réussie peut garantir la rétention des nouveaux arrivants pour au moins trois ans dans 69 % des cas, d’après les données d’Ideuzo. Or, la période initiale est critique : presque 20 % des employés quittent leur nouveau poste dans les 90 jours qui suivent le recrutement. Un onboarding bien pensé est donc capital pour éviter un turnover prématuré et coûteux. Pour y parvenir, une formation adéquate peut transformer cette étape en une expérience positive et déterminante.
Quant au management, c’est le cœur battant de l’engagement quotidien, en cela qu’un manager doit être un pilier de soutien, établir des liens significatifs, et créer un environnement où les collaborateurs se sentent appréciés et motivés. Ce défi requiert toutefois une capacité d’adaptation à la diversité des personnalités et des contextes, surtout avec l’arrivée de la Génération Z sur le marché du travail, connue pour sa quête de sens et sa mobilité.
Sur un autre registre, il faut savoir que l’évaluation continue à travers des retours d’entreprise réguliers et des demandes de feedback contribue à mesurer et améliorer la satisfaction des salariés. Et dans ce paysage humain, une gestion des conflits proactive est essentielle pour préserver l’harmonie et l’engagement des équipes. C’est dans cet esprit que le management devient un vecteur clé de fidélisation, forgeant une culture d’entreprise où chacun se sent valorisé et partie prenante du succès collectif.