Bien souvent méconnu, Luca Penni est pourtant un artiste qui a marqué son époque. Ce peintre italien de la période de la Renaissance a en effet contribué à la renommée de Fontainebleau. Il a également mis son talent créatif au service de graveurs de renom. Nous vous proposons de découvrir plus en détail la vie et les œuvres de Luca Penni.
Le parcours extraordinaire de Luca Penni
Né entre 1500 et 1504 à Florence, Luca Penni s’est formé à Lucques et à Gênes auprès de Perino del Vaga auprès de qui il développe son style se rapprochant de celui de l’école de Raphaël.
Sa carrière artistique prend un tournant décisif lorsque François Ier fait appel à lui ainsi qu’à Rosso Fiorentino et Francesco Primaticcio. Il souhaite en effet faire de Fontainebleau un lieu à la fois sophistiqué, délicat mais également audacieux. En outre, François Ier est un fervent admirateur du style artistique italien, ce qui explique son choix.
Luca Penni arrive ainsi à Fontainebleau, où il est surnommé « le Romain ». Avec ses acolytes, il va donner au château un décor voluptueux et élégant avec de nombreuses références à la mythologie ainsi qu’à la féminité. Penni est passé maître dans la nudité profane mais aussi dans la transposition d’anecdotes féroces peintes avec grâce. On lui doit notamment la décoration de la galerie d’Ulysse et de la salle du pavillon des Poêles.
A la mort de François Ier, Luca Penni décide de quitter Fontainebleau pour s’installer rue de la Cerisaie à Paris, où il meurt quelques années plus tard.
Un style reconnaissable parmi tous
Une fois à Paris, Luca Penni poursuit son art. Il se tourne également vers des graveurs de renom, comme Léon Daven ou Jean Mignon, afin de faire connaître ses œuvres. D’ailleurs, son fils Laurent sera graveur et il s’attèlera également à faire découvrir les œuvres de son père. Pour la petite anecdote, un autre graveur, Hugues Lallemand s’est inspiré de l’un de ses tableaux, Diane et Actéon, afin de sculpter un bas-relief.
Luca Penni a vu son style évoluer. Il a débuté dans la plus pure tradition italienne de Raphaël pour ensuite inclure quelques codes de l’école de Fontainebleau. Ce mélange unique et caractéristique de sa peinture a séduit la bourgeoisie et l’aristocratie. Il a ainsi réalisé de nombreux portraits ou encore des compositions religieuses ou des scènes mythologiques.