L’Observatoire régional de l’agriculture biologique (ORAB) a dévoilé les chiffres de son dernier rapport publié en 2020. Ce rapport a démontré que la région Hauts-de-France connaît une très belle dynamique de l’agriculture bio. Décryptage !
Que nous apprends le rapport de l’ORAB ?
Selon le bilan annuel de l’Observatoire régional de l’agriculture biologique (ORAB), la région Hauts-de-France s’est très bien rattrapée au niveau de l’agriculture bio. Cette progression est notamment perçue à travers l’augmentation du nombre de fermes bio, qui est passé de 1 187 en 2019 à 1 347 en 2020 (une augmentation de 5,2% sur un an).
D’un autre côté, les surfaces bio cultivées ont également augmenté. Celles-ci s’élèvent désormais à 52 561 hectares, ce qui représente 2,5% de la surface agricole cultivée sur le plan régional.
L’étude de l’ORAB nous dévoile également que 35% des fermes régionales sont mixtes. Cela veut dire qu’elles travaillent à la fois en bio ou en conventionnel. La raison principale de cette mixité est que les agriculteurs souhaitent expérimenter l’agriculture bio avant de la choisir définitivement.
Le rapport de l’ORAB nous apprend également que dans la région Hauts-de-France, les trois productions bio principales sont les boissons, les fruits et légumes et les produits de la mer et aquaculture. Celles-ci ont augmenté respectivement de 10,7% , 5,5% et 4,2% comparativement à 2019. La production de viande a quant à elle progressé de 10,8%.
Ces chiffres font des Hauts-de-France la région la plus dynamique en termes de distributeurs bio, bien qu’en 2020, six magasins dédiés à cette activité ont fermé.
Hauts-de-France, un exemple à suivre pour toute la France ?
En 2020, de récentes recherches ont précisé que plus de 50 000 fermes bio étaient présentes en France. Au premier janvier 2021, le nombre de ses fermes était de 53 255, soit 5 994 de plus un an auparavant.
Il apparaît donc clair que l’agriculture bio est une nouvelle norme sur laquelle la France souhaite miser. Une stratégie qui est handicapée par le manque de dynamisme constaté dans certaines régions, faute de moyens logistiques ou de convictions tout simplement ! L’exemple donné par la région Hauts-de-France devrait donc inspirer tous les secteurs de l’Hexagone encore hésitants.
Ces derniers peuvent compter notamment sur les autorités locales afin de les mettre dans les meilleures dispositions pour migrer vers une agriculture 100% bio.
Pour rappel, et malgré le remarquable dynamisme de l’agriculture bio en France, plus de 33% des produits bio consommés dans le pays sont le fruit d’exportations. Ce volume coûte bien évidemment trop cher, et par la migration vers l’agriculture bio, l’Etat peut l’économiser et le dédier au développement d’autres segments de ce secteur vital qu’est l’agriculture.
Quoiqu’il en soit, l’agriculture bio a encore de belles années devant elle et elle peut même devenir la norme durant les prochaines années. En tous cas c’est ce qu’indique le groupe Cheritel dans plusieurs de ces études, consacrées à ce sujet. Restons optimistes et espérons que la région de Hauts-de-France ne soit pas la dernière à se lancer fermement dans l’agriculture bio.