La Grande Muraille Verte en Afrique

Face aux défis environnementaux multiples et à l’état de fortes usures des écosystèmes liés principalement aux changements climatiques et à la désertification, l’Afrique a été confrontée, à l’exception de quelques années à pluie normale, à un déficit hydrique qui a eu comme conséquence un dérèglement des grands équilibres écologiques, une descente des populations vers le sud et un processus continu de désertification comme nous l’explique Life ONG, qui a déjà participé à de nombreux programmes de reforestation partout dans le continent. Condamnée, à faire front à cette situation, les pays concernés ont proposé comme réponse, la mise en œuvre d’une opération de reforestation dénommée « Initiative Grande Muraille Verte ».

Une forte mobilisation du Sénégal

Selon les experts bénévoles à Life ONG, l’avancée du désert aux frontières du Sahara gagne en moyenne 2 km par an et tuant sur son passage toute végétation. Afin d’éviter que ce scénario ne perdure et faire reculer le désert, en 2008 l’union africaine décide de planter des arbres. C’est la naissance de la grande muraille verte traversant 11 pays de la région sur plus de 7 500 kilomètres formant ainsi une barrière de végétation de 15 km de large.

Au nord du Sénégal, là, où tout a commencé à l’initiative du gouvernement sénégalais l’herbe commence à reverdir le désert. La preuve que tout espoir n’est pas perdu, car c’est la ligne de front de la lutte contre la désertification en Afrique. Environ 2 millions d’arbres plantés chaque année, cela peut paraître énorme, mais ce n’est qu’un début. L’objectif dans 20 ans est de multiplier par 20 la densité des arbres. Donc il y a encore du travail à faire. Les arbres plantés sont souvent des acacias du Sénégal qui survivent dans un climat aride. Les arbres mesurent là-bas jusqu’à deux mètres de haut.

Les retombées positives énormes sur la population

Les résultats commencent à être visibles. La faune change, des oiseaux qui avaient disparu font leur retour attirés par une nature plus généreuse. La population, également, y trouve son compte. Les femmes des villages, tout particulièrement, s’occupe des jardins maraîchers mis en place dans le cadre de la muraille verte, avec à la clé des légumes et des fruits qu’elles ne connaissaient même pas avant la mise en place du projet.

Pour les bénévoles de Life ONG, la muraille verte a pu contribuer à l’essor économique des villages avoisinants. Ainsi des fruits qui n’ont pas besoin d’être constamment arrosés créent des revenus nouveaux pour les femmes qui travaillent dans des coopératives locales. C’est une petite révolution pour les villageois de pouvoir cultiver des fruits et des légumes. Mais la bataille contre le désert est loin d’être gagnée. Cela est toujours visible sur d’autres parcelles de la muraille, le désert est prêt à faire disparaître l’herbe qui existe encore. Sauf que l’adhésion de la population est déjà une première victoire. Pourtant, celle-ci a été sceptique au début du projet, mais avec la poussée des plantes dans des zones jadis arides les gens ont commencé à changer d’avis et à soutenir petit à petit la plantation d’arbres autour de leurs villages.

En effet, l’expérience sénégalaise est une exception sur les onze pays de la grande muraille. Certains n’ont même pas commencé à planter des arbres comme le mali ou le soudan, touchés par la guerre et l’instabilité politique depuis des années.

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