Bien gérer sa rémunération ? En voici un défi majeur pour nombre d’entrepreneurs… En cause, une ligne parfois floue entre revenus professionnels et personnels, gestion de la trésorerie, financement de l’entreprise et planification des dépenses à court, moyen et long terme, autant de clés pour assurer la pérennité de toute activité entrepreneuriale. D’où l’importance d’apprendre à bien gérer sa rémunération en tant qu’entrepreneur !
Bien définir ses besoins
L’un des premiers pas essentiels pour un entrepreneur consiste à évaluer précisément ses besoins personnels et professionnels, une démarche qui permet de définir le niveau de rémunération nécessaire pour couvrir les charges quotidiennes et assurer une qualité de vie satisfaisante. Mais il faut garder à l’esprit que définir sa propre rémunération ne se résume pas à un simple calcul… Selon Rivalis, il s’agit d’un exercice délicat, nécessitant introspection et sens aigu de la prévoyance.
Le point de départ est donc d’établir un budget détaillé pour soi et pour son entreprise. Cette analyse financière, méticuleuse et réfléchie, doit prendre en compte chaque aspect de la vie de l’entrepreneur, des dépenses incompressibles aux investissements nécessaires pour le bon fonctionnement de l’entreprise. Dès lors, vous pourrez déterminer un seuil de revenu minimum à atteindre, essentiel pour maintenir l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Et face à la volatilité des premiers mois d’activité, où les revenus peuvent être incertains, il est également bon de se munir d’un matelas financier, une sorte de coussin de sécurité pour traverser sereinement les phases initiales de développement. Pensez aussi à vous faire accompagner par des experts en finance et comptabilité.
Distinguer CA, résultat et rémunération
Bien que le chiffre d’affaires, le résultat net et la rémunération personnelle soient liés, il faut savoir qu’ils représentent des réalités financières distinctes. Commençons par le chiffre d’affaires. Souvent perçu comme le reflet de la réussite de l’entreprise, n’est que la somme des revenus générés par son activité. Cependant, il ne tient pas compte des charges diverses, des coûts opérationnels et des taxes. C’est pourquoi il ne doit jamais être confondu avec la rémunération de l’entrepreneur.
Le résultat, quant à lui, est le solde restant après la soustraction de toutes les dépenses de l’entreprise. C’est ce montant qui détermine la capacité de l’entreprise à générer des bénéfices et par extension, la viabilité de l’entreprise à long terme. La rémunération de l’entrepreneur est ensuite calculée en tenant compte de ce résultat. Elle doit être fixée en prenant en compte non seulement les besoins personnels mais aussi les obligations et charges de l’entreprise. Une partie du chiffre d’affaires doit idéalement être réservée pour des périodes moins prospères ou pour couvrir des imprévus.
Pour les entreprises structurées sous forme de sociétés (SARL, SA, SAS), la situation se complexifie. Ici, la rémunération potentielle dépend non seulement de la trésorerie nette de l’entreprise, mais aussi du régime fiscal et social choisi par l’entrepreneur. Ce choix aura un impact direct sur le montant des cotisations sociales et donc sur le salaire net perçu.