Santé bucco-dentaire 2025 : les maladies des gencives sous surveillance

Un dentiste en blouse blanche prodigue des soins dentaires à un patient allongé sur une chaise

En 2025, les maladies des gencives demeurent l’un des principaux enjeux de santé buccale chez les adultes. Souvent silencieuses, elles évoluent lentement mais peuvent avoir des conséquences irréversibles si elles ne sont pas détectées et traitées à temps. Gingivite ou parodontite, les professionnels alertent sur la nécessité d’un dépistage précoce et d’une hygiène renforcée. Le point sur le sujet avec le Dr. Geoffrey Migliardi !

Symptômes discrets, risques majeurs

Rougeur, saignement au brossage, mauvaise haleine persistante : les premiers signes d’une inflammation gingivale sont souvent banalisés. Pourtant, la gingivite peut rapidement évoluer vers une forme plus sévère, la parodontite. Cette dernière provoque un déchaussement progressif des dents dû à la destruction de l’os et des tissus de soutien.

Les patients ne consultent généralement qu’à un stade avancé, lorsque les douleurs deviennent gênantes ou que les dents commencent à bouger. Un retard qui complique la prise en charge et augmente les risques de perte dentaire.

Le rôle aggravant du tabac

Le tabagisme est identifié comme un facteur majeur dans l’apparition et l’aggravation des maladies des gencives. Il altère la microcirculation sanguine, masque les symptômes et réduit l’efficacité des traitements. Chez les fumeurs, la réponse inflammatoire est plus intense, et les lésions gingivales sont souvent plus profondes.

Les campagnes de sensibilisation rappellent que fumer multiplie par trois le risque de développer une parodontite sévère. Ce facteur de risque reste souvent sous-estimé dans la prévention bucco-dentaire.

Prévention quotidienne à domicile

Une routine d’hygiène adaptée reste la première ligne de défense. Brossage deux fois par jour avec une brosse souple, utilisation quotidienne du fil dentaire ou de brossettes interdentaires, rinçage à l’aide de bains de bouche antiseptiques : ces gestes simples permettent de limiter l’accumulation de plaque dentaire et l’inflammation gingivale.

Les professionnels conseillent aussi d’adapter le brossage en fonction de la morphologie buccale et de consulter un hygiéniste au moins une fois par an pour un nettoyage professionnel.

Examens réguliers et traitements ciblés

Un suivi régulier chez un dentiste permet de détecter les premiers signes d’inflammation et d’adapter rapidement le traitement. En cas de gingivite, un simple détartrage peut suffire. Si la parodontite est installée, un traitement plus poussé est nécessaire : surfaçage radiculaire, antibiothérapie locale ou systémique, voire chirurgie parodontale dans les cas avancés.

La fréquence des rendez-vous dépend de plusieurs facteurs : âge, hygiène, prédispositions génétiques, état de santé général.

Des impacts au-delà de la bouche

La maladie parodontale n’est pas isolée. Des liens sont aujourd’hui établis entre parodontite et maladies systémiques : diabète mal contrôlé, maladies cardiovasculaires, complications pendant la grossesse. Une gencive enflammée peut devenir une porte d’entrée pour des bactéries vers la circulation sanguine, avec des effets à distance sur l’organisme.

D’où l’importance d’intégrer la santé buccale dans une approche globale de la santé. Le Dr. Geoffrey Migliardi, chirurgien-dentiste reconnu pour son expertise en parodontologie, met en avant l’importance d’une prise en charge individualisée. Chaque patient présente un profil de risque unique, qui nécessite des soins adaptés, un suivi sur mesure et une information précise sur les gestes de prévention.

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