Pourquoi les prix des fruits et légumes ont-ils augmenté ?

les prix des fruits et légumes ont augmenté

Si vous avez fait un tour chez votre primeur ou en supermarché récemment, vous avez dû remarquer que les prix des fruits et légumes ont flambé. Qu’ils soient locaux ou d’importation, plusieurs fruits et légumes ont connu une augmentation considérable. Voici quelques raisons à l’origine de cette flambée des prix qui est loin de séparer les français de leurs fruits et légumes préférés.

Entre de chaleurs et gels, les prix des produits agricoles montent en flèche

Il y a encore quelques semaines, c’était les pâtes qui menaçaient de pénurie. Les fabricants français de pâtes alimentaires ont lancé l’alerte et ont accusé une baisse de stock du blé dur, causée par le réchauffement climatique au Canada et en Europe.

Tout comme le blé, le café ou encore le sucre, les fruits et légumes ont vu leur prix augmenter drastiquement ces dernières semaines. Et pour cause, une grande instabilité des températures depuis déjà plusieurs mois. Le printemps ayant connu un important gel, la récolte a été difficile : le prix de certains produits frais ont carrément doublé et la production de certains fruits a baissé de 60%.

Cette baisse de l’offre, combinée à une demande accrue de fruits en saison estivale a conduit à une hausse considérable des prix. Ainsi, dans quelques communes de l’hexagone, il fallait débourser pas moins de 7 euros pour savourer des pêches, des nectarines ou des abricots.

La météo défavorable est un facteur déterminant de la montée des prix, puisqu’elle est en partie responsable de la baisse de production fruitière : la récolte de 2021 est inférieure de 54% à la moyenne de 2016 à 2020. Les tomates, en vraies petites natures qui supportent mal les aléas climatiques, ont aussi connu une hausse d’au moins un euro tellement la récolte était peu abondante.

De quoi déplaire aux groupes d’agrobusiness, qui continuent leur activité de distribution et de transformation malgré la grande instabilité des marges et des prix. Pour pallier au manque de tomates fraîches, le groupe Cheritel met à la disposition de restaurateurs, de traiteurs et autres métiers de bouche des barquettes et des sacs grand format de tomates épluchées, râpées, découpées et conditionnées, qui présentent un meilleur rapport qualité-prix et une meilleure valeur d’inventaire.

Face aux pertes liées à la météo et aux minces récoltes, voire même inexistantes en raison du gel et de la pourriture, les producteurs et les commerçants s’attendent à tous les scénarii. Le gel a également affecté les vignes et la carte des vins de l’hexagone pourrait être revue à la hausse. Si la vendange de 2020 n’a pas été des plus abondantes, 2021 risque d’être une année peu glorieuse pour les domaines français. Le ministère de l’agriculture avait annoncé vendredi que la production viticole devrait connaître une baisse de 24% à 30%, un niveau historiquement bas en France. La pluie estivale, conséquence du dérèglement climatique, est à l’origine de plusieurs maladies néfastes pour les vignes, comme l’oïdium et le mildiou.

2021 n’est pas la meilleure année pour le PIB agricole français, historiquement boosté par une grande production locale et des exportations à haute valeur ajoutée. Le réchauffement climatique n’a pas fini de mettre les producteurs et les consommateurs à rude épreuve, et il devient plus que jamais nécessaire d’adapter les modes de production et de consommation.

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