L’épargne a toujours été au cœur des préoccupations des Français, qu’il s’agisse de préparer sa retraite, de sécuriser son avenir ou de transmettre un patrimoine. Le Plan d’Épargne Retraite (PER) s’inscrit dans cette dynamique, offrant des avantages fiscaux non négligeables tout en répondant à des besoins spécifiques. Pour vous présenter ce produit d’épargne qui séduit de plus en plus, on fait le point avec Sébastien Retaux.
Un outil incitatif pour la préparation de la retraite
Conçu pour encourager les citoyens à mettre de côté en prévision de leurs vieux jours, le PER a vu le jour grâce à la loi Pacte et a été lancé en octobre 2019. Bien évidemment, son principal attrait réside dans ses avantages fiscaux. En effet, pour les contribuables se situant dans une tranche marginale d’imposition de 30 % ou plus, le PER apparaît comme une aubaine.
Les cotisations versées sont déductibles du revenu imposable, permettant ainsi de réaliser des économies substantielles. Pour illustrer, un célibataire ayant un revenu net imposable de 70 000 euros et contribuant 7 000 euros à un PER pourrait bénéficier d’une réduction d’impôts de 2 100 euros. De surcroît, les travailleurs non-salariés jouissent d’une enveloppe de déduction encore plus généreuse.
Flexibilité et contraintes : les deux faces du PER
Toutefois, comme tout produit financier, le PER n’est pas exempt de contraintes. L’une des principales critiques adressées à ce plan est l’effet « tunnel ». Effectivement, l’épargne est bloquée jusqu’à la retraite, à quelques exceptions près. Cependant, ces exceptions ne sont pas à négliger. En cas d’accidents de la vie ou d’acquisition d’une résidence principale, il est possible de débloquer ces fonds. Aussi, il faut noter que le bénéfice fiscal à l’entrée est suivi d’une imposition à la sortie. Cette refiscalisation dépendra du mode de retrait (rente ou capital) et du taux d’imposition à la retraite.
De surcroît, le risque de perte en capital est une réalité à ne pas occulter ! Comme tous les produits financiers, le PER est soumis aux aléas des marchés. Il convient donc d’être vigilant quant aux frais associés, qui peuvent potentiellement éroder la performance du placement. Afin de prévenir un tel risque, Sébastien Retaux conseille de bien s’informer et de comparer les offres avant de s’engager.
Le PER, au-delà de la retraite, il s’agit d’un outil de transmission
Au-delà de sa vocation première, le PER se révèle être un instrument efficace pour la planification successorale. Si le décès survient avant l’âge de 70 ans, les sommes versées bénéficient du cadre fiscal avantageux de l’assurance-vie. Cela signifie qu’un abattement de 152 500 euros par bénéficiaire est appliqué, offrant ainsi une opportunité de transmission patrimoniale optimisée. De plus, pour les couples souhaitant à la fois préparer leur retraite et protéger leur conjoint, le PER offre une flexibilité appréciable. En effet, chaque conjoint peut ouvrir deux PER, l’un pour compléter ses revenus à la retraite et l’autre comme outil de transmission en cas de décès.