Nichée entre la France et l’Espagne, la petite principauté d’Andorre, avec ses paysages pittoresques et sa fiscalité avantageuse, a toujours été un havre pour ceux qui cherchent à échapper à l’agitation des grandes métropoles. Mais récemment, ce micro-État des Pyrénées est devenu le terrain de jeu privilégié d’une nouvelle catégorie de résidents : les influenceurs. En effet, ces célébrités des réseaux sociaux ont choisi d’y poser leurs valises, entraînant une flambée des prix de l’immobilier et une série de mesures gouvernementales en réponse.
Andorre, le nouveau Dubaï des influenceurs
Bien évidemment, le charme d’Andorre ne se limite pas à ses montagnes enneigées ou à ses vallées verdoyantes. La principauté offre également une fiscalité alléchante, avec un impôt sur le revenu plafonné à 10 % et une TVA de seulement 4,5 %. De surcroît, son secret bancaire a longtemps été un atout majeur pour les investisseurs étrangers. Après Dubaï, Andorre est donc devenue la destination de prédilection des youtubeurs, blogueurs, stars des réseaux sociaux et autres influenceurs comme ceux formés par Ambaza, séduits par cette combinaison unique d’atouts fiscaux et naturels.
Néanmoins, si au départ ces nouveaux résidents étaient accueillis à bras ouverts, leur présence massive a rapidement eu des répercussions sur le marché immobilier local. En effet, la demande accrue a entraîné une hausse spectaculaire des prix, rendant la vie difficile pour les Andorrans de souche. Selon le journal El Diario, les prix à l’achat ont grimpé de 18 % en seulement un an, et de 30 % sur trois ans. Une évolution qui, bien évidemment, n’a pas manqué d’inquiéter les autorités locales.
Des mesures radicales pour protéger le marché immobilier local
Face à cette crise du logement sans précédent, le gouvernement andorran a dû prendre des mesures drastiques. Effectivement, pour tenter de freiner cette inflation galopante, une première mesure a été mise en place : interdire aux non-résidents d’investir dans l’immobilier. Une décision radicale, certes, mais jugée nécessaire pour protéger les intérêts des citoyens locaux.
Aussi, afin de financer la construction de logements abordables pour les Andorrans, une nouvelle taxe sur les achats immobiliers est en cours de discussion. Cette initiative vise non seulement à réguler le marché, mais aussi à garantir que les résidents d’origine ne soient pas évincés de leur propre pays par des prix exorbitants.
L’intégration culturelle, une priorité
Au-delà des mesures économiques, le gouvernement d’Andorre a également souhaité mettre l’accent sur l’intégration culturelle. A cet effet, et pour encourager les nouveaux résidents à s’immerger dans la culture locale, une initiative a été lancée : l’obligation d’apprendre le catalan, langue officielle de la principauté. Trente heures de cours gratuits sont ainsi offertes, suivies d’un examen. Cette démarche vise à renforcer le lien entre les influenceurs et la communauté locale, tout en préservant l’identité culturelle d’Andorre face à cette vague d’arrivées.