Devenir éleveur de chevaux : ce qu’il faut savoir avant de se lancer

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Vous êtes mordu de chevaux et vous rêvez d’en faire votre métier ? Très bien, mais avant de vous imaginer galoper dans des pâturages à perte de vue, il y a quelques réalités à affronter… Faut-il un diplôme pour se lancer ? Quelles seront vos vraies missions au quotidien ? Quelle formation choisir ? Et surtout, quels sont les débouchés et le salaire que vous pouvez espérer ? Sans oublier les étapes incontournables et les règles à respecter pour monter votre élevage. Vous avez des questions, nous allons essayer de vous donner des réponses. Alors, prêt à sauter le pas ?

Le métier d’éleveur de chevaux en bref

On vous prévient tout de suite : le métier d’éleveur de chevaux, ce n’est pas que s’occuper de beaux pur-sang dans des pâturages verdoyants. Si c’est l’image que vous vous en faites, détrompez-vous… Au quotidien, l’éleveur veille à la santé et à la reproduction de son troupeau, qu’il s’agisse de chevaux de selle, de trait ou de sport. C’est d’abord un soigneur qui scrute chaque cheval pour repérer la moindre anomalie, et qui applique les soins de base comme le pansage ou les traitements antiparasitaires. En cas de problèmes sérieux, il fait appel au vétérinaire sans hésiter et il est vivement conseillé à notre avis d’avoir une bonne assurance professionnelle qui permettent d’assurer l’exploitation (contre les sinistres) mais également les chevaux (pour toute la partie santé, accident et responsabilité civile mais aussi pour les dommages causés aux tiers ou subis par le cheval confié…).

En outre, l’éleveur est aussi un spécialiste de la reproduction : il supervise les saillies et les mises bas, ce qui peut signifier des heures de travail bien longues et imprévisibles. En parallèle, il vérifie l’état des ferrures et gère les visites du maréchal-ferrant. Rien n’échappe à son œil aguerri, et il note chaque intervention pour rendre des comptes au responsable d’élevage. Après les séances de dressage, il s’assure que tout est en ordre, de la selle au licol, en passant par la longe sans pour autant se limiter au matériel, il s’assure que les box sont propres ou que les aplombs du cheval ne présentent aucune anomalie.

Et puisque l’on mentionne les box, parlons aussi alimentation. Lorsqu’on élève des chevaux il faut ajuster les rations en fonction de l’âge et de l’activité des équidés, pour que chacun reçoive exactement ce dont il a besoin. Et selon l’organisation du haras ou de l’élevage, il peut aussi mettre la main à la pâte pour entretenir la sellerie, nettoyer lesdits box, et même participer à la récolte du foin ou à la culture des céréales qui nourrissent les bêtes. Notez aussi qu’être éleveur sous les ordres d’un responsable ou propriétaire de son propre élevage, c’est un métier qui demande des compétences variées : gestion, commerce, et une connaissance fine des chevaux, de leur anatomie à leur comportement. Bref, c’est un métier complet, pour les passionnés qui n’ont pas peur de la sueur, et du travail bien fait !

Quel diplôme pour devenir éleveur équin ?

Plusieurs formations spécifiques existent pour préparer à ce métier exigeant, et ce, dès le lycée. Un Bac Pro en conduite et gestion de l’entreprise hippique, ou encore un BP responsable d’entreprise hippique, vous mettront déjà sur les rails. Pour aller plus loin, le BTSA en productions animales avec spécialité élevage équin est un excellent tremplin, tout comme le BTSA ACSE pour ceux qui veulent maîtriser l’aspect stratégique et économique de l’élevage.

Et si vous visez encore plus haut, des licences pro en management et gestion des organisations ou en productions animales vous permettront de pousser vos compétences un cran au-dessus. Mais si vous êtes déjà en poste et que vous cherchez à changer de cap, il existe des formations continues, à distance ou non, et même la validation des acquis de l’expérience (VAE) pour ceux qui ont déjà mis les mains dans le cambouis.

Enfin, la formation ne s’arrête pas à l’élevage pur et dur. Un éleveur de chevaux peut se diversifier et accéder à d’autres métiers du monde équestre en suivant des formations complémentaires : devenir enseignant d’équitation, responsable de centre équestre, guide de tourisme équestre ou même négociant en chevaux. Bref, les opportunités sont nombreuses, mais il faut savoir s’armer de patience, de passion et d’un bon bagage technique pour réussir dans cet univers aussi fascinant qu’exigeant.

Devenir éleveur de chevaux sans diplôme : est-ce possible ?

La réponse courte : oui, tout à fait. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il n’y a pas de diplôme obligatoire pour se lancer comme éleveur de chevaux. Mais attention, si vous voulez bénéficier des aides à l’installation, il vous faudra au moins un diplôme de niveau bac, comme un Bac Pro ou un BTSA. Cela dit, si vous êtes vraiment motivé, rien ne vous empêche de vous lancer directement dans l’aventure sans passer par la case études. Il faut aussi garder à l’esprit que si vous choisissez de vous former en dehors du cadre scolaire classique, un bon niveau en équitation sera souvent nécessaire pour comprendre les bases du métier.

Récapitulons : même sans diplôme, devenir éleveur de chevaux reste à portée de main, mais attention à bien préparer le terrain  !

Quelles qualités pour devenir éleveur de chevaux ?

D’abord, avoir de solides connaissances en anatomie, physiologie et comportement des chevaux est non négociable. Sans cela, impossible de s’occuper correctement des bêtes, que ce soit pour surveiller leur santé ou pour intervenir en cas de pépin. Un éleveur doit être un véritable expert de ses animaux. Et puis il faut savoir que ce n’est pas un métier pour les petites natures… Manipuler des chevaux, cela demande de la force, et surtout une bonne condition physique. Concrètement, vous allez devoir être prêt à affronter le froid, la pluie et les intempéries, parce que le travail d’éleveur, c’est en plein air, et pas seulement sous le soleil !

N’oublions pas non plus la disponibilité. Oubliez les horaires de bureau : un éleveur doit être sur le pont en permanence. Que ce soit pour vérifier la santé des chevaux, gérer les naissances, ou simplement s’assurer que tout tourne comme il se doit, il faut être prêt à répondre présent, jour et nuit si nécessaire. Bref, vous l’aurez compris, éleveur de chevaux est un métier exigeant, qui ne laisse que peu de place au repos, mais pour les passionnés, c’est la clé d’une aventure réussie ! Et comme tous les métiers d’élevage, impossible de partir en vacances sans laisser les clés à quelqu’un de confiance… ce qui est parfois rare et explique que la majorité des éleveurs (quel que soit l’animal, bovin, ovin, volailles…) ne partent quasiment jamais en vacances ! Une dure réalité du métier dont il faut être conscient.

le metier d eleveur

Où travaille un éleveur de chevaux ?

Un éleveur de chevaux peut se retrouver dans des haras, des clubs hippiques, des élevages, ou même des écuries de course. Certains font le choix de l’indépendance en montant leur propre élevage, avec tout ce que cela implique en termes de gestion et de responsabilité. Mais que ce soit en tant que salarié ou en tant qu’indépendant, la passion des chevaux reste au cœur de ce métier exigeant.

Quel est le salaire d’un éleveur de chevaux ?

Soyons clairs, ce n’est pas un métier pour devenir millionnaire. En début de carrière, un éleveur de chevaux salarié touche entre 1 500 et 1 800 euros net par mois. Mais pour ceux qui montent leur propre élevage, tout dépend de la qualité et de la rareté des chevaux vendus, ainsi que de la réputation de l’élevage. C’est un univers où les prix peuvent rapidement grimper, mais où les défis financiers sont aussi nombreux, surtout pour les éleveurs indépendants qui doivent parfois jongler avec les fluctuations du marché car les matières premières, pour l’alimentation par exemple, sont soumises aux aléas climatiques comme toutes les matières agricoles. Et lorsqu’une saison est mauvaise et que vous manquez de foin, il y a de fortes chances pour que tout le monde manque de foin et le prix de ce dernier peut s’envoler en raison de l’offre et de la demande.

En somme, si l’amour des chevaux est votre première motivation, si vous êtes prêt à affronter les difficultés du métier et à donner le meilleur de vous-même, alors l’élevage de chevaux pourrait bien être la voie qu’il vous faut. Prêt à franchir le pas ?

Sources :
https://equipedia.ifce.fr/metier-emploi-et-formation/metier/elevage/eleveur-d-equides
https://www.cavalassur.com/offres/produit/rc-exploitation/ecurie-et-eleveurs/

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