Malgré des premiers ouvrages réalisés durant l’Antiquité, notamment avec Aristote, la psychologie existe en tant que science seulement depuis 1879. C’est à cette période que le scientifique allemand, Wilhelm Wundt, a créé son propre laboratoire dédié à la psychologie expérimentale. La psychologie est donc une science récente, qui regroupe tout de même de nombreuses figures, connues de tous. Grâce à une étude publiée en 2002 dans l’ouvrage « Review of General Psychology » et grâce ses propres connaissances, François Marland, auteur du livre « Guérir des pièges de notre enfance », nous livre sa sélection des psychologues qui ont le plus influencé notre société.
Wilhelm Wundt (1832 – 1920)
Grande figure de la psychologie et précurseur de cette science complexe, Wundt était tout d’abord un philosophe. En effet, il a créé le premier journal sur le thème de la psychologie, appelé « Etudes philosophiques » en 1881. Ses principales théories se sont énormément basées sur l’aspect quantifiable et structuré de l’esprit. Ainsi, on affirme de Wundt est à l’origine du structuralisme. Par ailleurs, le laboratoire expérimental qu’il a monté au sein de l’université de Leipzig a permis de former une première génération de psychologues à la fois en Europe mais aussi en Amérique du Nord.
William James (1849 – 1936)
Contemporain de Wilhelm Wundt, l’américain William James avait une approche légèrement différente. Selon lui, il était nécessaire de développer une grande connaissance de l’esprit afin de pouvoir comprendre son fonctionnement et de le mesurer. Pour James, il était essentiel d’effectuer des tests afin de mesurer l’esprit d’un être humain. Outre le développement de ses propres théories psychologiques, James a été un véritable disciple de Wundt en diffusant les concepts du philosophe allemand aux Etats-Unis. De plus, il a créé son propre laboratoire, sur le même principe que celui de Wundt.
Sigmund Freud (1856 – 1939)
Certainement la plus grande figure de la psychologie, Freud est connu de tous. Cela est essentiellement dû au fait qu’il a radicalement changé la vision de psychologie en abordant pour la première fois des sujets tabous. D’origine autrichienne, Freud était tout d’abord un médecin et un neurologue, avant de développer sa fameuse théorie de l’inconscient. Il distingue ainsi trois éléments composant le psychisme de tout être humain (le ça, le moi et le surmoi). Toujours en lien avec la théorie de l’inconscient, Freud a effectué de nombreuses études liées à l’interprétation des rêves, les conséquences du traumatisme émotionnel ou encore les pulsions sexuelles. Ainsi Freud est considéré comme le fondateur de la psychanalyse.
Jean Piaget (1896 – 1980)
Psychologue d’origine suisse, Jean Piaget s’est principalement concentré sur l’étude des enfants afin de comprendre le fonctionnement global de l’être humain. En effet, il s’est focalisé sur le développement de l’intelligence d’un enfant dès le plus jeune âge jusqu’à la phase adolescente. Il en a résulté que les capacités cognitives d’un enfant se construisent au fur à et mesure qu’il grandit. On considère ainsi qu’il est le fondateur de l’épistémologie génétique. Par ailleurs il a écrit de nombreux ouvrages sur le thème de l’enfance. François Marland apprécie particulièrement ce psychologue, notamment grâce au livre « Psychologie et pédagogie ».
Carl Rogers (1902 – 1987)
Ce psychologue américain a réalisé de grands progrès en matière de psychologie humaniste. Il s’est concentré sur l’analyse des changements chez les humains en général. Puis il est parvenu à établir des principes, qui favoriseraient le développement de chaque être humain. Profondément optimiste, Rogers était convaincu que chaque être humain est originellement bon. Grâce à ses conclusions sur l’analyse du changement, il a créé la célèbre approche centrée sur la personne, ou thérapie non directive. Ainsi, il a été en mesure de participer à des résolutions de conflits internationaux, qui lui ont même valu une nomination pour le Prix Nobel de la Paix.
Burrhus Frederic Skinner (1904 – 1990)
Skinner est un psychologue américain qui s’est focalisé sur les mécanismes comportementaux de l’individu. Selon lui, dans l’élaboration d’un comportement, la conséquence d’une action est beaucoup plus importante que le stimulus qui la précède. Skinner parle alors de renforcement de comportement, c’est-à-dire, la tendance à reproduire ou non un comportement déjà réalisé. Il classe ainsi les éléments de renforcement en deux catégories : les besoins primaires (manger, boire, dormir) et les besoins secondaires qui répondent à des besoins ou des envies que les individus ont acquis.