La pénurie de professionnels médicaux dans certaines régions de France inquiète de plus en plus. Cette pénurie est principalement ressentie dans certaines spécialités comme la kinésithérapie. Par quoi peut-on expliquer ce phénomène ? Et comment la formation de cadres à l’étranger peut y remédier ? Explications…
Pénurie de kinésithérapeutes : un constat alarmant
Depuis plusieurs années, la France souffre d’une pénurie de kinésithérapeutes. D’après les statistiques du ministère de la Santé datant de 2020, le pays ne compte qu’environ 90 000 kinésithérapeutes en activité, ce qui représente un ratio d’environ onze kinés pour 10 000 habitants. Toutefois, ce chiffre ne reflète pas la situation réelle, car certaines régions sont sous-dotées, avec un ratio bien inférieur à la moyenne nationale. Parmi ces régions, la Normandie et le Centre – Val de Loire sont particulièrement touchées, avec seulement 2 889 et 2 292 kinésithérapeutes exerçant dans ces zones respectives.
Ces zones sous-dotées, appelées « déserts médicaux », se trouvent principalement dans les zones rurales et les petites villes. Les habitants de ces zones rencontrent souvent des difficultés pour accéder aux soins de santé, y compris aux soins de kinésithérapie. Nous considérons que cette situation peut avoir des conséquences graves sur leur santé et qu’il est nécessaire de répondre à cette problématique le plus tôt possible. La formation de kinésithérapeutes à l’étranger figure parmi les solutions proposées !
Quelles sont les raisons derrière cette pénurie ?
Les grandes villes sont souvent privilégiées par les jeunes diplômés en kinésithérapie en France, en raison des perspectives de carrière plus prometteuses et des salaires attractifs qui y sont proposés. Le dynamisme de chaque région est un critère de sélection important pour ces jeunes diplômés.
Un autre obstacle à la disponibilité des kinésithérapeutes en France est la difficulté d’accès aux études médicales. La sélection pour l’entrée aux études de kinésithérapie est limitée par un numerus clausus très restrictif, ce qui réduit le nombre de personnes pouvant accéder à cette profession.
Malgré la popularité de la profession de masseur-kinésithérapeute et l’afflux de candidats chaque année, les places dans les IFMK (instituts de formation en masso-kinésithérapie) sont très limitées. Ce qui signifie que de nombreux étudiants qualifiés sont souvent rejetés, créant ainsi une situation où le nombre de kinésithérapeutes qualifiés est insuffisant pour répondre à la demande.
Peut-on pallier la pénurie de kinésithérapeutes grâce à la formation dans des écoles de kiné à l’étranger ?
Dans le contexte de la pénurie de kinésithérapeutes en France, la poursuite des études médicales et paramédicales à l’étranger est considérée comme une solution viable et est proposée entre autres par Europe Eduss avis aux amateurs ! Cette option est également attrayante pour les étudiants français qui ont été rejetés par le système de sélection des IFMK.
Chaque année, de plus en plus d’étudiants français choisissent de poursuivre leurs études de kinésithérapie à l’étranger. En optant pour des pays membres de l’Union européenne tels que l’Espagne, le Portugal ou la Belgique, ils peuvent obtenir un diplôme de kinésithérapie reconnu en France. Les programmes de formation de qualité dans ces pays sont garantis par le processus de reconnaissance de la discipline à travers les pays membres de l’UE.
Le succès de cette alternative est tel que le pourcentage de masseurs-kinésithérapeutes français diplômés à l’étranger est en augmentation constante, passant de 21,2 % en 2016 à environ 25 % en 2021.