Malgré les appréhensions, les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont attiré l’attention des passionnés de sport et ont provoqué une réorganisation notable des flux de voyageurs.
Selon une étude de Sabre, le géant de la technologie pour l’industrie du voyage, cet événement a eu des effets majeurs non seulement sur l’afflux de touristes vers la France, mais aussi sur les déplacements internes et même les départs vers l’étranger.
De nombreux voyageurs ont, en effet, programmé leurs longs séjours de longue date, alors que d’autres ont fait des choix plus spontanés, en fonction de l’actualité olympique. On fait le point avec Stayforlong.
Hausse de la fréquentation des villes hôtes
L’organisation des Jeux à Paris a naturellement concentré l’attention sur la capitale, mais elle a également stimulé les flux vers d’autres villes hôtes comme Lille, Nantes et Bordeaux. Paris a ainsi enregistré une hausse de 33 % des arrivées internationales lors de la première semaine des Jeux. Les villes où se déroulaient des épreuves spécifiques, telles que le football et la voile, ont aussi connu une hausse marquée : Lille, par exemple, a vu son trafic aérien augmenter de 51 %, Nantes de 35 % et Bordeaux de 33 % au début des Jeux.
La semaine de la cérémonie d’ouverture a été la période la plus dense pour le trafic aérien international, marquant un pic notable par rapport aux chiffres de l’année précédente. De surcroît, certains voyageurs ont profité de l’occasion pour découvrir plusieurs villes françaises avant le début des compétitions.
Un pic de réservations anticipées malgré des départs de dernière minute
Les Jeux Olympiques ont aussi entraîné une augmentation des réservations anticipées, certaines ayant été effectuées dix mois à l’avance. Cette anticipation s’explique par la forte demande attendue, en particulier pour la première semaine des Jeux. Sabre indique une hausse de 165 % des réservations faites plus de dix mois en amont pour les événements d’ouverture, par rapport à la même période de l’année précédente.
Néanmoins, malgré ces préparations à long terme, le jour précédent la cérémonie d’ouverture a enregistré le plus grand nombre de déplacements. La veille de l’ouverture, les arrivées ont même augmenté de 76 % par rapport à l’année précédente, signalant une certaine tendance au déplacement de dernière minute chez les voyageurs. Ce contraste entre la planification à l’avance et les arrivées en toute dernière minute reflète la nature hybride de l’engouement pour les événements olympiques.
Les fluctuations des tarifs et la capacité des compagnies aériennes
Les tarifs aériens ont évolué en fonction de la demande croissante, mais de manière inégale selon les périodes. Les billets achetés bien en amont des Jeux affichaient des prix moyens 88 % plus élevés que l’année précédente. En revanche, à mesure que la date des Jeux approchait, les tarifs ont progressivement baissé, retrouvant parfois des niveaux inférieurs à ceux de l’année précédente.
Pour répondre à cette demande spécifique, les compagnies aériennes ont également ajusté leur capacité vers la France, en augmentant le nombre de sièges disponibles de 7 % par rapport à l’année précédente. En revanche, les vols domestiques ont subi une réduction de 4 % de capacité pendant les Jeux, en partie liée à la réglementation française qui limite les vols intérieurs pouvant être remplacés par un trajet en train de moins de 2,5 heures.