Alors que les Jeux olympiques de Paris 2024 se rapprochent, les universités se mobilisent pour offrir un soutien adapté aux étudiants qui sont également des athlètes de haut niveau. L’organisation France Universités exhorte également à faciliter l’accès aux études pour les 5 000 sportifs de haut-niveau répertoriés par le ministère.
L’université Grenoble-Alpes en tête de file pour l’accueil des sportifs de haut niveau
L’université Grenoble-Alpes se distingue par son engagement envers l’accueil des sportifs de haut niveau. Avec une expérience avérée dans ce domaine, l’établissement accueille fièrement 600 athlètes de haut niveau, issus de diverses filières. Leurs performances ne passent pas inaperçues, car depuis les Jeux olympiques de Sochi 2014, ils ont remporté un total de 29 médailles.
De manière encore plus impressionnante, lors des Jeux olympiques de Pékin 2022, une médaille française sur trois a été remportée par un athlète de l’université Grenoble-Alpes. Un rapport souligne les mérites de l’université en déclarant : « Les sportifs de haut niveau contribuent à l’image positive de l’établissement. Leurs résultats mettent en évidence la qualité de l’accompagnement fourni par le personnel universitaire ».
Personnalisation des études pour s’adapter aux exigences des sportifs de haut niveau
Arthur Bauchet, âgé de 22 ans, est inscrit à l’université pour poursuivre une licence en physique. En tant que para-skieur alpin, il a trouvé à l’université une compréhension parfaite des attentes des athlètes, en particulier dans sa discipline. « Ils ont pleinement saisi les différences que nous, sportifs d’hiver, avons, et ils adaptent notre parcours académique en conséquence. Je peux suivre ma licence en trois, six ou même neuf ans ! ».
Cet espace de temps supplémentaire sera probablement nécessaire pour le skieur. Avec une médaille de bronze et trois médailles d’or aux Jeux de Pékin 2022, sa carrière sportive prend de l’ampleur, ce qui lui laisse moins de temps pour se consacrer aux études. « Pendant l’hiver, nous n’avons pas besoin d’être physiquement présents, car les cours sont entièrement dispensés à distance. Nous retournons sur le campus entre avril et juin, juste avant les examens », explique Arthur.
Le système d’études adaptable incite également le jeune athlète à aller plus loin. « J’ai l’intention de poursuivre mes études en ingénierie », prévoit Arthur. « Il était important pour moi de choisir un domaine différent de mon sport afin d’ouvrir autant de portes que possible et de décider de mon avenir en fonction de mes envies après ma carrière sportive ».
Comme lui, environ une centaine d’athlètes d’élite dans les sports d’hiver font partie du programme « Inter’val » mis en place par l’université. Ce programme offre un parcours scolaire asynchrone et individualisé, avec une rentrée universitaire en juillet et des sessions d’examens spéciales. Cela permet un suivi personnalisé et un accompagnement étroit des athlètes, tout en leur offrant la liberté et le temps nécessaires pour poursuivre leur carrière sportive.
Des formations à distance
D’autres universités adoptent une approche entièrement à distance pour soutenir les étudiants SHN dont un exemple est Wilfried Happio, coureur en équipe de France qui suit une formation pour devenir kiné. C’est le cas de l’université Panthéon-Assas, qui a mis en place des programmes numériques spécialement conçus pour les sportifs de haut niveau. Par exemple, la faculté de droit propose une licence entièrement en ligne : les étudiants reçoivent des vidéos explicatives de leurs professeurs, des ressources pédagogiques et des exercices. Cette solution permet de surmonter les difficultés techniques auxquelles les SHN sont confrontés en présentiel.