A l’approche des Jeux Olympiques de 2024, l’hôtellerie parisienne se retrouve à un carrefour stratégique : confrontée à un ralentissement significatif de sa clientèle, tant touristique que d’affaires, la capitale française a les yeux rivés sur cet événement planétaire. L’enjeu ? Capitaliser sur les retombées à moyen et long terme. C’est un pari audacieux, où l’on espère transformer cette grande messe sportive en un levier de redynamisation durable pour un secteur hôtelier qui en a bien besoin. Le point sur le sujet avec Stayforlong !
Bilan mitigé pour l’hôtellerie parisienne en plein Jeux Olympiques
Quelques jours après le coup d’envoi des Jeux Olympiques, l’hôtellerie parisienne affiche un bilan en demi-teinte… Si l’effervescence de l’événement attire une clientèle conséquente et plutôt satisfaite, les périodes avant et après les Jeux s’annoncent plus problématiques. Avant l’arrivée des athlètes, les chiffres ne sont guère réjouissants : seulement 58 % des chambres occupées, bien loin des 75 % habituels en juillet. Cette baisse s’explique en grande partie par le désistement anticipé des voyageurs d’affaires, habitués de la période, qui ont préféré reporter ou annuler leurs visites, redoutant le chaos présumé de la capitale en ces temps olympiques. Le tourisme de loisir n’est pas en reste, beaucoup ayant choisi d’éviter Paris, par crainte des difficultés d’accès aux principaux sites touristiques.
Pendant les Jeux, l’hôtellerie profite certes d’un sursaut grâce à la clientèle directement liée à l’événement, mais cela ne suffit pas à compenser les pertes précédentes. L’ensemble dessine un tableau où, malgré un pic de fréquentation lié à l’événement, l’hôtellerie parisienne peine à retrouver son faste d’antan, avec un cumul avant et pendant les Jeux qui reste inférieur de 12 % à l’année précédente.
Diversité et incertitudes post-JO pour l’hôtellerie parisienne
Lors des Jeux Olympiques, l’hôtellerie parisienne a vu défiler une clientèle majoritairement étrangère, bien que les Français représentent tout de même environ 25 % des visiteurs venus spécialement pour l’occasion. Mais que se passera-t-il après la clôture des Jeux le 11 août ? Le secteur s’interroge.
L’après-JO s’annonce calme, d’autant plus que traditionnellement en août, nombreux établissements ferment leurs portes pour rénovation ou congés du personnel. Cette année, la décision de rester ouverts pourrait ne pas porter ses fruits immédiatement, car l’effervescence des Jeux pourrait laisser place à un calme plat. Les réservations pour les Jeux paralympiques qui suivront ne montrent pas encore de signes d’engouement, laissant présager un été plus tranquille que prévu.
Quant aux retombées économiques, elles sont encore incertaines. L’exorbitance des tarifs annoncés en amont des Jeux a pu dissuader de nombreux visiteurs, et même si les prix ont été finalement jugés raisonnables, le premier semestre de 2024 n’a été que juste conforme aux attentes. Pourtant, l’impact visuel de Paris durant les JO laisse espérer des retombées positives pour 2025.
