Au cœur des enjeux des communes, la mobilité est un défi à relever au quotidien. Un enjeu fonction de plusieurs éléments, au premier rang desquels la localisation de ladite commune, selon qu’elle soit urbaine ou rurale, mais aussi son étalement dans l’espace et l’offre de transports dont elle dispose. Ajoutez à cela les difficultés budgétaires et les volets écologique et social, et vous avez là un défi de taille pour améliorer la mobilité des communes… Décryptage !
Pour des communes plus écologiques et plus justes
« Limiter la place des véhicules les plus polluants et des voitures individuelles en ville », c’est le titre de l’article 16 du Pacte pour la transition. Au cœur de ce pacte ambitieux, des mesures spécifiquement pensées pour les communes, afin qu’elles tendent vers un modèle plus écologique et plus juste, notamment en termes de mobilité. Cet enjeu, Infocom, le partenaire mobilité des collectivités, semble l’avoir bien compris, en proposant aux communes des véhicules « propres » financés par le sponsoring publicitaire.
Car il faut savoir que les trajets en ville s’avèrent particulièrement courts, 40 % d’entre eux couvrent une distance inférieure à 3 km, et 15 % ne dépassent pas les 500 mètres ! En outre, au moins 5 % (un pourcentage qui peut aller jusqu’à 20 %) des véhicules qui circulent en ville ne trouvent pas de place de stationnement. Bien entendu, selon que vous soyez en ville ou en zone rurale, l’usage de la voiture n’est pas le même. Il n’en reste pas moins que la mobilité partagée s’applique aux deux configurations…
Encourager le covoiturage
Le covoiturage doit naturellement être encouragé, pour des raisons évidentes d’économie d’énergie, de décongestionnement des villes, mais aussi, et surtout, d’écologie. Mais au-delà de la mobilité partagée, d’autres pistes restent à explorer, ce qui est notamment le cas des déplacements à pied, à privilégier sur trajets courts à moyens. Citons également la généralisation des zones à 30 km/h, la création de zones sans voitures, la mise en place de parking relais à l’entrée des villes, ou encore le soutien aux mobilités douces comme le vélo, notamment en créant plus de parkings à vélo et en rallongeant / sécurisant le réseau cyclable.
Mais de toutes ces mesures, le covoiturage est de loin le plus efficace, et le plus facile à mettre en œuvre. Pour cela, il suffit de créer des aires de covoiturage, mettre en place des voies et des places de parking dédiées et, pourquoi pas, utiliser l’incitation financière pour encourager cette pratique. Il faudra aussi penser à mettre en place un service d’auto-partage avec les véhicules de la collectivité, au profit des habitants du territoire, qui pourraient en bénéficier aux moments où ils ne sont pas en utilisation (soirs et weekends). A la clé : les communes vont alors non seulement réduire les bouchons, mais aussi la pollution, notamment en sensibilisant à l’intérêt du covoiturage sur les trajets domicile – travail, qui enregistrent le plus faible taux d’occupation des véhicules à 1,1 personne par voiture.