La réforme de la PACES, mieux ou moins bien ?

La réforme des études de santé, effective depuis la rentrée 2020 a, de l’avis des intéressés, largement complexifié l’accès aux spécialités de médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie et kinésithérapie. Heureusement, il existe toujours la possibilité de faire son cursus à l’étranger (pour devenir kinésithérapeute par exemple) avec des structures sérieuses comme Europe Eduss. Le point sur la réforme de la PACES.

Le numerus clausus devient un numerus apertus

Depuis sa mise en place en 1971, le numerus clausus sélectionnait jusqu’ici les étudiants à l’entrée des études médicales. A cette époque, face à l’augmentation du nombre d’étudiants en médecine, et suite à la réforme de l’Université Libre de 1968, le gouvernement décida de mettre en place le numerus clausus afin de garantir de bonnes conditions de stage dans les hôpitaux. C’est ainsi qu’en 2019, le quota était fixé à 9 314 étudiants en médecine, 1 320 étudiants en odontologie, 1 033 en maïeutique et 3 621 en pharmacie.

Depuis la rentrée 2020 – 2021, la réforme de la PACES prévoit de remplacer le numerus clausus par un numerus apertus. Concrètement, il reviendra à chaque université de déterminer le nombre de places qu’elle ouvrira en 2 années, en concertation avec l’Agence Régionale de Santé, dans le but de répondre aux besoins locaux en médecins. Rappelons que l’objectif fixé par la réforme Ma Santé 2020 est de + 20% de médecins formés au niveau national.

La PACES devient le PASS (Parcours d’Accès Spécifique Santé)

En Faculté de Médecine, la 1ère année des études de médecine sera appelée Parcours d’Accès Spécifique Santé (anciennement Première Année Commune aux Etudes de Santé). Cela dit, la première année préparera toujours aux 4 filières MMOPK : Médecine, Maïeutique, Odontologie et Pharmacie. Quant à l’inscription, elle se déroulera via Parcoursup et ce parcours sera proposé dans toutes les universités disposant d’une Faculté de Santé. En outre, le fait d’avoir la moyenne aux partiels donnera droit à 60 ECTS. Ensuite, chaque Faculté de Médecine définira une moyenne d’admission automatique en 2ème année de médecine. Les autres étudiants ayant validé leur année, mais non admis automatiquement en 2ème année, devront passer un concours écrit et oral. Toutefois, les évaluations au format QCM de la PACES seront vraisemblablement remplacées par un autre mode d’évaluation (reste à préciser lequel).

Notons par ailleurs que contrairement à la PACES, le redoublement sera interdit en PASS.

L.AS (Licence avec Accès Santé) : la seconde voie d’accès

La L.AS est une licence classique L1, L2, L3 avec une « option santé », qui représentera 30 à 50% des places disponibles. Les modalités d’admission sont similaires à celles du PASS, c’est-à-dire que chaque année universitaire, les étudiants pourront faire une demande d’admission en MMOPK. Notons toutefois que l’admission ne pourra être tentée qu’à deux reprises (en fin de L1 et L3 par exemple).

Pourquoi tous ces changements ?

Le principal enjeu de cette réforme ? En un mot : la réorientation. En effet, à ce jour, quand l’étudiant ratait sa PACES, il devait recommencer de zéro. Avec la nouvelle réforme, répartie en tronc majeur et mineur, le but est de diversifier les connaissances des étudiants avec d’autres matières, sans lien avec la médecine, qui ont l’avantage de les aider à se réorienter en cas d’échec.

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