L’accès à l’eau potable en Afrique subsaharienne

Deux bols avec de l'eau potable et non potable

L’eau est le fondement de la vie. Dans les pays riches, l’eau propre est disponible en abondance et elle est considérée comme acquise,  elle est gaspillée et on la paye même plus cher pour la boire dans de petites bouteilles en plastique. Mais en Afrique subsaharienne, comme le constatent chaque jour les bénévoles de l’association Life ONG, beaucoup de gens passent leur journée entière à chercher de l’eau et les maladies d’origine hydrique limitent le véritable potentiel des populations, en particulier des femmes et des enfants.

Un état des lieux très alarmant

L’eau potable propre est devenue de plus en plus rare dans les pays pauvres. Aujourd’hui, selon les chiffres de l’ONU, près d’un milliard de personnes dans les pays en développement n’y ont malheureusement pas accès. Par conséquent l’accès à l’éducation est impacté à cause de maladies liées à l’eau souillée et le développement économique est retardé alors que les gens essaient simplement de survivre. Pour Life ONG, c’est une perte énorme de potentiel humain complètement inutile.

En Afrique subsaharienne, la situation est encore plus désastreuse que ne le suggèrent les statistiques des années précédentes. L’OMS (2006) a déclaré qu’en 2004, seulement 16% des personnes en Afrique subsaharienne avaient accès à l’eau potable via un branchement domestique (un robinet intérieur ou un robinet dans la cour).

En plus du fait que les sources d’eau souterraine sont limitées pour fournir de l’eau potable à toute la population, celles de surface sont souvent très polluées, et l’infrastructure pour l’acheminer vers des zones arides est trop coûteuse. Mais l’eau souterraine reste la meilleure ressource à exploiter pour fournir de l’eau propre à la majorité des pays d’Afrique, en particulier les zones rurales. Et l’eau souterraine a l’avantage d’être naturellement protégée contre la contamination bactérienne et constitue une source fiable et disponible pendant les périodes de sécheresse.

Un manque de technicité et des ressources financières limitées

Cependant, les coûts élevés associés au forage de l’eau et les défis techniques pour trouver des sources suffisamment importantes pour desservir la population dans le besoin présentent des défis qui limitent l’exploitation de ces ressources. L’eau souterraine n’est pas non plus une ressource à sécurité intégrée lorsqu’il s’agit de fournir de l’eau propre.

Le problème c’est que même lorsque l’eau est disponible dans ces régions, il existe des risques de contamination dus à plusieurs facteurs. Lorsque des puits sont construits et des installations d’assainissement de l’eau développées, elles sont, par contre, mal entretenues en raison de ressources financières limitées. Les tests de la qualité de l’eau ne sont pas effectués comme il le faut et le manque d’éducation fait que la population n’est pas très préoccupée par les questions d’hygiène lorsque les personnes utilisent des sources d’eau comme les puits et les rivières.

Pour ces raisons, et comme nous le précise Life ONG, il est important que les eaux souterraines soient surveillées fréquemment, ce qui est coûteux et nécessite des capacités techniques qui, malheureusement, ne sont pas disponibles dans les zones rurales.

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